Publié dans Société

Exploitation sexuelle des mineurs à Toliara - 16 Européens impliqués, 5 placés sous MD, 11 en cavale !

Publié le dimanche, 29 novembre 2020


La Région d’Atsimo-Andrefana est actuellement concernée par le fléau lié à l’exploitation sexuelle envers les enfants. Les Forces de l’ordre de Toliara ont récemment mis la main sur 16 Européens auteurs de viols et d’agressions sexuelles sur 19 mineurs âgés de 7 à 14 ans. Ces derniers sont orphelins et issus de familles défavorisées, résidant entre Tuléar et Mangily. Après une enquête menée par la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) de Toliara, ces étrangers - composés entre autres de résidents retraités et de touristes bloqués à Madagascar suite à la fermeture des frontières aériennes - ont formé un réseau réputé pour des agressions sexuelles sur mineures. Suite au déferrement de l’affaire devant le Parquet, le Tribunal de première instance de Tuléar a placé 5 d’entre eux sous mandat de dépôt. Le juge d’instruction a également sorti un mandat d’amener à l’endroit de 11 étrangers, présumés auteurs d’exploitations sexuelles sur mineures et qui sont toujours en cavale.
« Il faut savoir également que l’un des présumés auteurs cités dans cette affaire a déjà été jugé pour viol. Celui-ci a écopé d’une peine de 5 ans d’emprisonnement, assortie d’une amende de 10 millions d’ariary. Malheureusement, il a profité le moment où la famille de la victime faisait appel à ce vedict pour prendre la fuite et n’a jamais été retrouvé jusqu’à ce jour (ndlr : vendredi dernier) », a révélé Haingo Randrianasolo, présidente de la plateforme œuvrant dans la protection des enfants. D’après ses explications, quelques agresseurs auraient payé 25 000 à 30 000 ariary pour exploiter sexuellement une fille vierge âgée de 7 ou 8 ans. Et pire encore, quelques victimes ont contracté des maladies sexuellement transmissibles ou sont atteintes de fistule obstétricale. Il existe même des filles enceintes à l’issue des abus sexuels qu’elles ont subis.
Une adolescente de 14 ans tire la sonnette d’alarme
Ces étrangers suspectés d’exploitation sexuelle ont été appréhendés après qu’une adolescente de 14 ans s’est présentée à la Plateforme de la protection des enfants de Tuléar durant la semaine du 2 novembre dernier. Et cela afin de demander de l’aide pour sa sœur âgée de 7 ans qui risque également à son tour d’être victime de violence sexuelle. « Tout a commencé pour cette fille quand elle avait 11 ans. A cette époque, un étranger lui a offert des friandises et des petites sommes contre une petite visite dans son appartement situé dans un établissement hôtelier. Accompagnée par trois autres jeunes filles, elle y est allée plusieurs fois », a raconté Haingo Randrianasolo, présidente de ladite plateforme.
Et de préciser que le 7 novembre dernier, l’équipe de la plateforme - accompagnée par la Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) et la Brigade féminine de proximité (BFP) -  a effectué une descente inopinée durant laquelle un proxénète qui drogue les jeunes filles avant les envoyer chez un étranger a été appréhendé. Une semaine s’est écoulée et les enquêtes ont beaucoup évolué depuis. Des noms ont été révélés par les victimes, ce qui a ainsi emmené le juge d’instruction à sortir des mandats d’amener. Depuis le 18 novembre dernier, les Européens impliqués dans le cadre de ces affaires ont commencé à être auditionnés.

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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